Le maillot de bain est devenu un incontournable de notre garde-robe estivale. Chaque année, la quête du maillot une pièce ou deux pièces parfait commence. Que ce soit pour lézarder au soleil, plonger dans les vagues ou crâner sur la plage, il semble pour de nombreuses personnes inenvisageable de passer un été sans lui. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Quelle est l’histoire de ce vêtement de plage culte ? Coco Frio s’est penché sur la question.

Origines du maillot de bain.

Difficile de remonter aux origines exactes de notre vêtement de plage préféré. Dès l’Antiquité, des fresques peintes montrent des femmes vêtues de bandeau et culotte pour cacher leur nudité. Ceux-ci ressemblent d’ailleurs de manière troublante aux maillots de bain actuels ! Cependant, ces tenues étaient plutôt utilisées pour faire du sport, pas pour la baignade. Activité pour laquelle on ne s’encombrait d’aucun vêtement mais qu’on pratiquait nu-e-s.

C’est plutôt au XIXe siècle que les premières tenues de bain font leur apparition puisqu’auparavant, la population ne se baignait pas. Au Moyen Âge par exemple, la baignade était synonyme de dangers car vectrice de maladies. Il a fallu attendre plusieurs décennies pour que celle-ci soit de nouveau pratiquée et saluée pour ses bienfaits.

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Évolution du maillot de bain.

Couvrez ce corps que je ne saurais voir.

Au XVIIIe siècle, les baignades se faisaient en chemise. Pas franchement agréable, on en convient.

À la fin du XIXe siècle, les femmes se baignaient en corset et pantalon bouffant. Petite anecdote : dans l’Angleterre victorienne, les femmes qui souhaitaient aller se baigner pouvaient louer une petite cabine de plage pour qu’elles puissent se changer à l’abri des regards. Elles enfilaient alors une tenue de plage qui les couvraient des pieds à la tête mais qui étaient presque considérées comme exhibitionnistes. Ensuite elles étaient poussées directement dans l’eau pour que personne ne puisse les voir. Bref, une chouette époque niveau confort et liberté !

Au début du XXe siècle, le maillot de bain était encore très couvrant puisqu’il se résumait à une robe mi-longue et un pantalon bouffant.

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Annette Kellerman ou la révolution.

Le coup de tonnerre dans le milieu prendra le nom d’Annette Kellerman, une nageuse australienne surnommée « la sirène ». Lorsque celle-ci arrive à Boston, aux États-Unis avec sa propre tenue de bain, c’est un véritable scandale. Elle porte en effet une combinaison, qu’elle a créé elle-même, qui lui découvre les bras et surtout très près du corps. Tout simplement pour… optimiser ses performances en natation (on imagine bien que c’était plus simple pour nager qu’une robe longue et un pantalon). Elle est jugée pour indécence et chassée de la plage où elle venait nager. Elle sera finalement acquittée en invoquant l’argument sportif. Ensuite ? Elle a créé sa propre marque de maillots de bain. You go girl. 

Mine de rien, Annette Kellerman marque les esprits et peu à peu, les tenues de bain sur la plage deviennent de plus en plus moulantes et dévoilent un peu plus de peau. C’est quand même la panique assurée chez la police des moeurs qui n’a rien de mieux à faire que de courir les plages pour s’assurer que les costumes de bain n’étaient pas trop courts. 5 cm au dessus du genou et basta.

Le maillot de bain, un symbole politique.

1936 et l’arrivée du Front populaire tourneront bien évidemment une page importante de l’histoire de France. Les congés payés donnent enfin l’occasion aux français d’avoir du temps libre. Et oui, avant il n’y avait PAS de vacances ! Terrible de penser qu’un monde pareil a pu exister non ?

Les sorties à la plage et le maillot de bain sont emblématiques de cette époque. Les femmes en profitent pour raccourcir un peu les maillots et  se tourner vers plus de confort. Bref, un beau symbole d’émancipation.

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La révolution du bikini.

La première « bombe anatomique ».

Et puis, au lendemain de la guerre en 1946, un tsunami bouscule le monde du maillot de bain : l’invention du bikini. Nous devons sa création à l’ingénieur Louis Réard. Celui-ci travaille dans l’automobile mais a également repris la gestion de la boutique de lingerie maternelle. Bikini, du nom de l’atoll Bikini, où des essais nucléaires étaient programmés à cette époque. On surnommait le maillot de bain la première “bombe anatomique”. À l’époque, il était si scandaleux qu’aucune mannequin ne voulait poser pour en faire la promotion. Louis Réard fit appel à une danseuse de nue du Casino de Paris qui accepte de faire les photos.

Un symbole d’émancipation féministe.

Si les années 50 sont encore marquées par des maillots de bain relativement couvrants, d’une forme similaire à celle des corsets, la fin de la décennie laisse place à plus de liberté. Des icônes telles que Brigitte Bardot démocratisent le maillot de bain deux pièces avec des films comme Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim. J’en profite pour vous remettre un lien vers la scène de danse culte. C’est toujours une bonne idée de la regarder.

Les années 60 achèveront de faire leur travail et au début des années 70, le bikini est entièrement démocratisé. Plus qu’un maillot de bain, il devient peu à peu un véritable symbole de l’émancipation féminine, un volonté affichée de disposer de son propre corps.

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Le maillot de bain, éternel sujet à controverse.

Aujourd’hui encore, le maillot de bain reste le sujet de nombreux débats. On se souvient encore de la polémique autour du burkini il y a quelques années. Ce maillot de bain destiné aux femmes musulmanes, qui couvre une grande partie de leur corps et leur permet ainsi de se baigner tout en restant en conformité avec leurs valeurs religieuses. Cependant, le port de cette tenue de plage est soumis à une réglementation en fonction des différents lieux de baignade. Comme si désormais, il n’était plus possible de se rendre sur une plage sans être la plus dénudée possible. Vous avez dit paradoxal ? Assurément. Vous avez dit atteinte aux droits de chacun-e ? Bien sûr. C’est la raison pour laquelle le maillot de bain n’est finalement pas un simple vêtement de plage. Il est une revendication des libertés.

Et aujourd’hui.

Chez Coco Frio, l’amour de la plage, de la dolce vita et des grandes vacances occupe une place essentielle. C’est ce qui a motivé la création de cette marque de maillots de bain, dans une démarche éthique et éco-responsable. Les maillots de bain sont pensés afin de correspondre à de nombreuses femmes, et pour qu’elles puissent se sentir le plus à l’aise possible dedans. Libre à vous désormais de choisir celui qui vous correspond le mieux !

Alizée Brimont