Rencontre avec Emilie et Julia fondatrices de April Please
Amies de longue date, Emilie et Julia ont décidé en 2016 de lancer leur marque de bijoux April Please. Des bijoux fins et délicats, déclinables et modulables pour pouvoir les porter selon les humeurs de chacune. Je les ai rencontrées il y a quelques années à l’occasion d’un pop-up store et je suis ravie de leur offrir une petite place sur le journal Coco Frio. Je les remercie encore d’avoir répondu à nos questions !
Bonjour Emilie et Julia ! Pourriez-vous vous présenter et nous dire comment vous vous êtes rencontrées?
Emilie : Bonjour ! Je m’appelle Emilie et suis donc la co-créatrice de la marque April Please, avec Julia. Nous nous sommes rencontrées lors de notre master création publicitaire à Lyon. Ça a été un véritable coup de foudre amical qui dure depuis plus de 12 ans maintenant.
Julia : Je suis Julia, j’ai 33 ans et je suis donc la deuxième fondatrice d’April Please. Avant de m’y consacrer pleinement, j’ai travaillé durant 10 ans dans la presse féminine. Je suis passée chez Grazia, Cosmopolitan, Vanity Fair, et pas mal d’autres… J’ai eu la chance de travailler pour une quinzaine de titres et j’ai vraiment adoré cette période de ma vie.
Avec Emilie, nous nous sommes en effet rencontrées pendant notre master. Je me souviens que dès les premiers jours nous nous sommes rapprochées et très vite, nous avons formé un binôme créatif pour nos cours.
Est ce que vous vous souvenez du moment où vous avez décidé de créer la marque April Please ensemble ? Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
Emilie : Je m’en souviens comme si c’était hier. À l’origine, c’était plutôt un projet plaisir, un peu comme une nouvelle aventure qu’on prenait quand même très au sérieux et qui est finalement devenue très stimulante.
En fait, il y a quatre ans, nous nous sommes exilées presque deux mois à Los Angeles pour travailler sur notre projet. On sentait qu’on avait besoin d’être ailleurs pour faire le point. J’ai vraiment le souvenir d’émotions très fortes à ce moment-là : le fait de trouver le nom de la marque, de réfléchir aux premières créations… c’était dingue !
Julia : En fait, avant même de penser à April Please, cela faisait quelque temps qu’on pensait à avoir un projet ensemble. On avait très envie de créer quelque chose toutes les deux, un projet qui nous unisse. Mais quoi ? C’était un peu la question.
Et puis, quand nous sommes parties à Los Angeles en avril 2016, nous nous sommes dit que c’était le moment de penser à ce projet. Une fois arrivées là-bas, nous avons été prises par le sentiment du “tout est possible” à l’américaine. Nous nous sommes donc arrêtées sur les bijoux et nous avons commencé à travailler sur la marque. Nous étions toutes les deux soit en CDD, soit en free-lance, et nous avions envie d’un projet qui nous fasse vibrer à côté de notre job.
Je m’en souviens un peu comme d’un pari fou. Au début, c’était un peu comme un jeu. C’était juste se dire, après tout, pourquoi pas ?
D’où vient votre passion commune pour les bijoux ?
Emilie : De mon côté, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par les bijoux, et plus particulièrement par les boucles d’oreilles. J’ai plus d’une centaine de paires dans ma chambre d’adolescente chez mes parents. Elles sont soigneusement exposées sur des portants et elles trônent dans ma chambre. Je n’ai pas du tout envie qu’on y touche ! Je me suis fait percer les oreilles très jeune, c’est vraiment une passion qui date de très longtemps.
Julia : En ce qui me concerne je dirais plutôt que j’ai une passion pour la mode au sens large du terme. C’est vraiment pour moi une façon de s’exprimer. J’ai toujours adoré m’habiller, faire du shopping, faire matcher les pièces entre elles. Le bijou c’est vraiment l’accessoire qui vient finaliser ta tenue et qui donne le ton. C’est ce qui me plaît..
Quelles sont les caractéristiques d’April Please et qu’est ce qui la distingue des autres marques de bijoux ?
Emilie : D’abord leur production : les bijoux sont made in France, même made in Paris. Ils sont réalisés à la main dans notre atelier.
Une autre caractéristique, c’est le design des bijoux, qui est inédit. April Please joue sur l’effet trompe l’œil. Nos boucles d’oreilles permettent à des filles qui ne sont percées qu’une seule fois d’habiller leurs oreilles comme si elles avaient deux voire trois trous. April Please joue aussi sur la modularité. Un seul et même bijou peut être porté de différentes manières. Par conséquent, on ne s’en lasse pas, on apprend à découvrir les bijoux en les portant. Le lundi d’une façon, le mardi d’une autre… Le bijou se personnalise en fonction de son humeur et de ses envies.
Julia : C’est vrai que nous nous sommes prises de passion pour les bijoux d’oreille. Surtout car on n’en trouvait pas dans les commerces, ou du moins pas à des prix corrects. Chez nous, ces bijoux d’oreille sont très en finesse. Ils sont modulables, déclinables à volonté, tout en restant assez minimalistes. Ils vont à la fois être très féminins et permettre une touche d’audace à n’importe quelle tenue.
Comme ils sont fins et délicats, tout le monde peut se permettre ce petit grain de folie en plus. Pour moi c’est vraiment ça la caractéristique de la marque. C’est de permettre aux gens d’oser. J’aime bien également le côté joaillerie qu’on essaie d’insuffler dans notre création pour casser un peu les codes de la bijouterie fantaisie qui sont souvent un peu trop standards, trop plats.
L’entrepreneuriat, c’est un peu les montagnes russes ! Trouvez-vous de la force au fait de travailler ensemble, entre amies ?
Emilie : En effet c’est un sacré ascenseur émotionnel. Mais bon, ça fait partie de l’aventure et c’est ce qui est excitant aussi. Le fait de travailler avec Julia me donne de la force car on se connaît bien, on est sur la même longueur d’onde. Parfois nous n’avons même pas besoin de nous parler pour nous comprendre donc c’est génial. Et puis c’est super de savoir qu’on peut compter sur l’autre, que notre associée sera là pour nous “rattraper” si besoin… ou si jamais on fait une petite bêtise ! J’adore aussi partager avec Julia toutes les victoires et les moments de joie.
Julia : Tout à fait. Je pense qu’avec Emilie on se complète énormément. Entreprendre à deux c’est quelque chose de très rassurant même si ce n’est pas facile tous les jours. Travailler ensemble, c’est tellement motivant et porteur ! Ça donne envie de se dépasser pour nous et pour l’autre. On est fières de nous et partager cette aventure avec sa meilleure amie, c’est un rêve que je souhaite à tout le monde.
Comment se répartissent les tâches entre vous au sein de l’entreprise ? Faites-vous globalement les mêmes ou certaines sont-elles assignées à l’une ou l’autre d’entre vous ?
Emilie : Avec le temps, nous avons trouvé naturellement notre place au sein de la société en fonction de nos compétences. Julia gère plus la communication et moi l’aspect commercial. Je m’occupe des relations avec les fournisseurs, les partenaires, les achats, le suivi des bijoux, ou encore l’approvisionnement des stocks. J’étends également notre réseau de fournisseurs qui aujourd’hui s’étend de plus en plus. En France, April Please est désormais largement représenté, mais aussi en Europe et même dans le monde. La marque est désormais distribuée au Japon, depuis quatre ou cinq mois !
De manière générale, je trouve important que chacune donne son avis et garde un œil sur le travail de l’autre. Cela permet d’avancer dans la même direction. L’aspect sur lequel on travaille vraiment toutes les deux, c’est la création des bijoux.
Julia : Notre organisation a peut-être mis un peu de temps à être complètement fluide, notamment en ce qui concerne nos missions individuelles. Mais aujourd’hui nous avons vraiment trouvé un rythme qui fait que nous sommes autonomes dans nos tâches respectives.
Petite question rituelle chez Coco Frio : avez-vous une routine douceur pour prendre soin de vous ?
Emilie : Douceur n’est pas forcément le mot approprié pour décrire ma routine mais en tout cas elle me fait beaucoup de bien : deux à trois séances de cycling par semaine. C’est vraiment une activité qui me permet de me sentir mieux, d’évacuer le stress du boulot, d’être plus légère, inspirée et au taquet ! Du coup je suis un peu triste vu la période puisque les salles sont fermées, mais je me rabats sur la course à pied avec mon mari.
Julia : Hmm j’ai envie de dire bof bof. Mais j’essaye de faire en sorte de bien me nettoyer le visage et de bien m’hydrater la peau. C’est la base !
Enfin, un petit mot sur les maillots de bain éco-responsables Coco Frio. Y a-t-il un modèle que vous aimez particulièrement et si oui pourquoi ?
Emilie : J’ai découvert Coco Frio il y a déjà deux ans et mon préféré depuis est le modèle Portofino noir qui est simple et élégant. Il est entre guillemets passe-partout et montre juste ce qu’il faut. Ça me correspond plutôt bien et je l’apprécie énormément !
Julia : Moi j’adore le modèle Palermo. Simple, efficace, minimaliste, tout ce que j’aime ! Pour moi c’est un intemporel, et j’aime les pièces dont on ne se lasse pas.
