Le green-washing, ça vous parle ? Il s’agit d’une technique de communication et de marketing, adoptée par certains grands groupes ou sociétés. Grâce à différents éléments (couleurs de typographies ou images de campagne utilisées par exemple) l’idée est de faire croire que l’entreprise adopte une démarche éco-responsable alors qu’il n’en est rien.

Cette technique est particulièrement irritante pour les entreprises véritablement éco-responsables. Elle est aussi confusante pour les consommateurs qui ne savent plus quoi penser !

Comment démêler le vrai du faux ? Cet article vous permettra, je l’espère, d’y voir plus clair ! 

Les composantes d’une mode éco-responsable

Des matières non polluantes 

La première source de pollution engendrée par l’industrie de la mode réside dans les matières. Les plus courantes sont le polyester, par exemple, qui est issu de l’industrie du pétrole. Le coton demande quant à lui une grande quantité d’eau pour sa culture. 

Il est donc nécessaire de trouver des alternatives, et elles sont nombreuses ! 

Beaucoup de marques se sont donc tournées vers des matières éco-responsables, issues de fibres naturelles. Le chanvre, le lin (qui se cultive notamment très bien en Europe), le coton bio, le tencel, et bien sûr l’ECONYL®, utilisé par Coco Frio depuis sa création ! 

Choisir une matière recyclée ou naturelle, c’est primordial si l’on souhaite adopter une démarche éco-responsable. Ce n’est cependant pas suffisant pour se qualifier tel quel. 

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Une production raisonnée. 

Chaque année, ce sont des centaines de tonnes de vêtements qui sont invendus et détruits. Un gaspillage hallucinant qui engendre une énorme émission de gaz à effet de serre. 

Prenons Zara (oui, désolée, il fallait bien en citer un). L’entreprise compte environ 2000 boutiques dans le monde. On imagine donc bien les quantités absolument astronomiques de vêtements produits pour alimenter ces boutiques. Et nous inciter à acheter toujours plus de pièces dont on a pas besoin, soit dit en passant. TOUS les vêtements ne peuvent pas être vendus, et ceux-ci finissent donc par être détruits, brûlés la plupart du temps.

Pour éviter un tel gâchis, il est donc nécessaire de produire un stock raisonnable. Ainsi, on évite de se retrouver avec des centaines d’invendus sur les bras.

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Des conditions de travail humaines. 

Pour beaucoup, la date de la prise de conscience est celle de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh, en 2013. Une catastrophe qui coûta la vie de milliers de travailleur-se-s. La veille de l’effondrement, des fissures avaient pourtant été remarquées dans le bâtiment. Celles-ci n’avaient pas été prises en compte par la direction qui souhaitait continuer la production. 

Depuis, de nombreuses initiatives ont été lancées pour promouvoir une mode qui respecte ses artisans. Je pense notamment à l’association Fashion Revolution. Tous les ans, celle-ci organise la Fashion revolution week pour mettre en avant les dérives de la fast-fashion. En particulier, les conditions de fabrication inhumaines imposées par certains grands groupes. 

Si vous souhaitez plus d’informations sur l’impact de la fast-fashion et les raisons pour lesquelles se tourner vers une mode éco-responsable, vous pouvez lire notre article à ce sujet !  Lorsqu’on achète un vêtement éco-responsable, on paye également les heures de travail qui ont été nécessaires pour le confectionner. Tout simplement. 

Le green-washing

Par définition, le green-washing désigne la stratégie de communication d’une entreprise lorsque celle-ci s’oriente vers un positionnement écologique, tout en ne le respectant pas. Une ligne de conduite souvent adoptée par de grandes multinationales qui de par leurs activités polluent pourtant excessivement la nature et l’environnement. 

Un peu comme MacDonald’s qui, il y a quelques années, a subrepticement modifié la couleur de fond de son enseigne pour le passer du rouge… au vert. Mais aussi comme certains produits aux logos et aux packagings “ecolo-friendly”: ornés de vagues ou de plantes pour donner l’impression de protéger l’environnement alors qu’il n’en est rien. 

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Écrire en vert n’est pas écolo 

#duvraipasduvert est une campagne lancé par l’e-shop de mode éco-responsable We dress fair pour combattre le green-washing. Ils proposent d’ailleurs sur leur site un petit guide pour décrypter les marques éco-responsables des arnaques, que je vous invite à aller consulter. Il est en effet nécessaire de réussir à faire la distinction entre les vraies démarches éco-reponsables et louables et le bullshit

Il y a quelques jours, nous donnions notamment un exemple parfait de green-washing sur notre story Instagram. En effet, la marque Monki vient de lancer une gamme de maillots de bain “éco-responsables” (en polyester recyclé) qui sont vendus pour un tarif de 30€ maximum. Or, nous le disions plus tôt, produire de manière éco-responsable signifie aussi de payer de manière juste les artisans. Ce qui implique naturellement un coût de vente plus élevé. Avec un tarif si bas, nous sommes en droit de nous interroger sur les conditions de travail et la rémunération des personnes à l’origine de la fabrication de ces maillots.

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Les labels de mode éthique 

Les labels de mode éthique sont présents pour nous aider à y voir un peu plus clair et nous permettre d’acheter consciemment et en accord avec nos valeurs.

Ils sont nombreux, et vous pouvez notamment les consulter sur le site d’Iznowgood qui a publié un article très complet à ce sujet dernièrement (Céline, aux manettes de ce blog de mode éthique, a d’ailleurs été l’objet d’un portrait sur notre journal la semaine dernière, si vous ne l’avez pas encore lu, voici le lien !).

Le plus exigeant est notamment le label GOTS, pour Global Organic Textile Standard. Il garantit l’utilisation de fibres naturelles biologiques, le respect des conditions de travail des artisans, un procédé de fabrication respectueux de l’environnement, l’absence d’utilisation de produits dangereux pour la santé. Attention cependant : ce label ne prend en compte que les textiles issus de fibres naturels, comme le coton ou le lin. En l’occurrence, pas l’ECONYL ®  que nous utilisons chez Coco Frio et qui est une fibre recyclée. 

Un autre label bien connu est l’OEKO-TEX. Il certifie que les tissus ont été contrôlés aux différentes étapes de la fabrication et qu’ils sont garantis sans danger pour la santé du consommateur. Il y a également le label fairtrade, que nous voyons beaucoup dans l’alimentation, l’EU Eco label, le Fairwear foundation label… Bref, à l’image des panneaux de signalisation, les labels nous guident sur la route d’une consommation plus juste  !

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Vous l’aurez compris, nous tenions beaucoup à mettre en garde contre le green-washing et à rappeler de manière claire ce que voulait vraiment dire être une marque de mode éco-responsable. Combattre les grands groupes de fast-fashion et proposer des vêtements, ou dans notre cas des maillots de bain, respectueux de la planète et de l’humain, c’est un sacré défi. C’est la raison pour laquelle il est encore plus rageant de voir des marques polluantes surfer sur la vague du green sans aucun scrupules. C’est aussi la raison pour laquelle chaque vente d’un maillot de bain Coco Frio est une petite victoire ! 

 

Par Alizée Brimont